
Jambon, saucisses, salami… les charcuteries se retrouvent à l’occasion dans l’assiette des enfants. Voici pourquoi elles ne doivent pas s’y retrouver souvent.
Quel est le problème?
Les charcuteries contiennent un agent de conservation qu’on appelle les nitrites. Elles préviennent le développement de bactéries, dont celle qui cause le botulisme, une toxi-infection alimentaire grave. Le problème, c’est que dans le corps, les nitrites se transforment en substances cancérigènes, les nitrosamines. Voilà pourquoi le Fonds Mondial de la Recherche contre le Cancer recommande de bannir les charcuteries de l’alimentation des enfants.
Bannir. C’est une solution plutôt drastique. Y en a-t-il d’autres?
Quelles sont les solutions?
Les charcuteries « naturelles »? Certains fabricants offrent des charcuteries « naturelles », sans agent de conservation. Au lieu des nitrites synthétiques, ces charcuteries contiennent un concentré de céleri, riche en nitrates. Mais elles ne sont pas une panacée, puisque durant le procédé de transformation de la viande, les nitrates créent des nitrites. Au final, ces charcuteries « naturelles » contiennent moins de nitrites que celles avec des nitrites synthétiques, mais elles en renferment tout de même un peu.
Des fruits et légumes au même repas. La vitamine C permet de limiter la transformation des nitrites en nitrosamines. Pensez donc à inclure des crudités comme du brocoli ou du poivron rouge au repas, ou encore à servir une orange, un kiwi ou des fraises au dessert.
Modération. En petites quantités et dans le cadre d’une alimentation équilibrée et variée, les charcuteries ne rendront pas les enfants malades.
Remplacer la charcuterie. Pour limiter les charcuteries, trouvez-leur des remplaçants! Faites des sandwichs avec des restes de viande comme du poulet rôti, du filet de porc, du rosbif, etc. Découvrez ou redécouvrez les sandwichs aux œufs, au tofu, aux tartinades à base de légumineuses, au végé-pâté ou au saumon en boîte. Garnissez la pizza de crevettes, de petits cubes de tofu mariné ou d’un reste de viande. Trouvez d’autres idées sur notre tableau Pinterest.
Du sel et du gras à profusion
Les nitrites sont un premier problème avec les charcuteries, mais il y en a d’autres. La plupart renferment beaucoup de sel. Quant à la teneur en gras, elle est très variable entre les produits. Par exemple, le bacon peut contenir jusqu’à cinq fois plus de gras que le jambon. De plus, les gras retrouvés dans les charcuteries sont majoritairement saturés, et considérés comme nuisibles pour la santé. Les charcuteries peuvent aussi renfermer des gras trans qui sont encore plus néfastes.
Où sont cachées les protéines?
Tous les ajouts nécessaires à la fabrication de charcuteries diminuent leur teneur en protéines. À titre comparatif, elles contiennent environ trois fois moins de protéines que la viande. Puisque les enfants ont souvent un appétit limité et des besoins nutritionnels importants, cette information n’est pas à négliger.
Bref, en plus de la présence de nitrites, la valeur nutritive des charcuteries justifie aussi qu’on doive en offrir seulement à l’occasion aux enfants.
Date de publication: septembre 2014