
Les préjugés à l’égard du poids font mal. Ils causent de l’anxiété et de la gêne, en plus de briser l’estime de soi de ceux qui en sont la cible. Ils sont fréquents et viennent de toutes parts, même des enfants d’âge préscolaire. Ça vous étonne? Les enfants reproduisent les préjugés de leur entourage, c’est pourquoi les adultes doivent montrer le bon exemple.
Les préjugés à l’égard du poids et la préférence pour la minceur apparaissent dès l’âge de 3 à 5 ans.
La minceur, supérieure
Des études montrent que les enfants ont tendance à attribuer plus souvent des adjectifs positifs à la minceur et des adjectifs négatifs au surplus de poids.
Par exemple, des chercheurs ont demandé à des enfants d’âge préscolaire d’attribuer des caractéristiques à trois poupées aux corps différents (une taille mince, une moyenne et une plus grosse). Croyez-le ou non, même si ces trois poupées portaient le même linge et avaient un visage identique, la plupart des jeunes filles de l’étude ont attribué plus de qualités (ex : intelligente, heureuse, jolie) à la poupée mince et plus de caractéristiques négatives (ex. : sans amis, fatiguée) à la poupée plus grosse.
Des études montrent aussi que certains enfants d’âge préscolaire préfèrent avoir des amis minces.
Une pression sociale qui fait mal
Les enfants intègrent tôt dans la vie les messages valorisant la minceur. Ces messages proviennent de leur entourage, et à plus grande échelle, de la société.
Dès l’âge de 5 ans, plusieurs jeunes filles souhaitent que leur corps ressemble à ceux vus dans les films ou à la télévision, et souhaitent être plus minces. Ceci peut avoir de graves conséquences à long terme, comme idéaliser un modèle de beauté et s’imposer des restrictions alimentaires.
Le rôle des adultes
Les adultes peuvent projeter de façon non intentionnelle des préjugés à l’égard du poids. Les enfants manifestent dès la petite enfance les attitudes de leurs proches, faisant de nombreuses victimes, de la garderie à la cour d’école.
Pour mettre fin à ce transfert de préjugés, voici quelques stratégies que les parents peuvent s’approprier :
- Porter attention à mon attitude personnelle envers le poids. Est-ce que j’ai des préjugés sur le poids? Est-ce que je fais des associations entre le poids et les qualités d’une personne?
- Utiliser un langage approprié à propos du poids et éviter de faire des commentaires négatifs sur mon propre poids ou celui des autres.
- Dénoncer l’intimidation reliée au poids et détecter sa présence chez mon enfant.
- Enseigner à mon enfant que le poids n’est pas un facteur de réussite ou d’accomplissement, et lui présenter une diversité de modèles positifs.
- Transmettre à mon enfant de saines habitudes de vie et le message que les qualités intérieures de chacun sont beaucoup plus importantes que l’apparence.
Date de publication: juin 2016