
De plus en plus de parents offrent des aliments en morceaux à leurs poupons dès l’âge de 6 mois. Ils vous demandent de faire de même au milieu de garde. L’alimentation autonome du nourrisson ou « bébé mange seul » soulève des inquiétudes chez vous? Voici de quoi les apaiser.
Se renseigner
L’alimentation autonome du nourrisson implique d’offrir des aliments en morceaux à bébé afin qu’il les prenne lui-même avec ses mains. Cette méthode s’applique dès les premiers aliments complémentaires qu’il mange. C’est donc dire qu’on saute l’étape habituelle des purées. La logique derrière veut que bébé apprenne à mâcher avant d’avaler. Il est capable de le faire même s’il n’a pas de dents.
Ce mode d’alimentation a des points forts, mais aussi des points faibles et génère certainement des craintes. Pour apaiser les vôtres, la première étape est de vous renseigner. Lisez l’article L’alimentation autonome du nourrisson ou baby led weaning, c’est quoi au juste?.
Convenir du bon moment
Les habiletés motrices requises pour s’alimenter seul se développent vers l’âge de 6 mois chez la majorité des bébés. À ce moment, bébé contrôle mieux les mouvements de sa bouche et de sa langue, et il est capable de porter les aliments à sa bouche. Différents signes confirment qu’il est prêt et qu’il est sécuritaire de lui offrir des morceaux.
Lorsqu’un parent décide d’introduire les aliments complémentaires à 4 ou 5 mois, l’option la plus sécuritaire est de commencer par des purées. Il convient mieux au bébé d’attendre vers l’âge de 6 mois avant de passer au « manger seul ». Faites part de cette proposition au parent.
Choisir les bons aliments
Ce n’est pas tous les aliments qui sont appropriés pour le « bébé mange seul ». Prenez soin d’offrir aux poupons du service de garde ceux qui sont sécuritaires. Discutez avec les parents des aliments et textures qui sont offerts à la maison.
Les premiers aliments souvent offerts sont les légumes bien cuits (ex. : patate douce, courge, brocoli, carotte), les fruits tendres (ex. : banane, poire très mûre, avocat), le pain grillé, le fromage, les œufs bien cuits, les pâtes alimentaires, certains poissons et certaines viandes braisées.
Comme pour tous les enfants avant l’âge de 4 ans, évitez les aliments petits, durs, ronds ou collants pour prévenir les étouffements.
Faire des compromis
L’alimentation autonome du nourrisson n’exclue pas nécessairement les purées et les aliments qu’on mange à la cuillère. La soupe, le yogourt et la compote de pommes, ça va drôlement mieux avec une cuillère! Si pour certains repas, il est plus convenable d’utiliser l’approche traditionnelle, n’hésitez pas à en discuter avec les parents.
Si bébé mange peu de certains aliments, comme la viande, proposez aux parents d’offrir des céréales pour bébé enrichies de fer. La flexibilité peut permettre à bébé de bénéficier des avantages de chaque méthode.
Être attentif lors des repas
L’alimentation autonome permet à chaque bébé de manger son repas à son rythme. Pour ceux et celles qui ont plus d’une bouche à nourrir lors des repas, vous verrez c’est très pratique. Finis le travail à la chaîne! Rassurez-vous, le risque d’étouffements n’est pas plus grand qu’avec l’alimentation traditionnelle. Positionnez les poupons de façon à pouvoir tous les surveiller. Prévoyez toutefois un peu plus de temps, car le repas peut-être plus long… et plus salissant!
Date de publication: janvier 2017