L’enfant qui en veut toujours plus

Par les nutritionnistes de Nos petits mangeurs

Il y a des jours où certains enfants semblent ne pas avoir de fond, où ils ont une faim d’ogre! Comment agir avec l’enfant qui veut une 2e, une 3e ou une 4e portion?

Le laisser manger à sa faim

C’est l’enfant qui connaît le mieux la quantité dont son corps a besoin. S’il demande une 2e portion, accordez-lui. Et s’il demande encore un aliment du menu après? Acceptez. Et ce, peu importe le poids de l’enfant.

Au moment de servir l’enfant, puis à chaque fois qu’il redemande quelque chose, demandez-lui quelle quantité il souhaite avoir. C’est important pour lui faire prendre conscience que lui seul sait quelle quantité convient à ses besoins.

De tout au premier service

Au moment de servir le repas une première fois, incluez chaque aliment dans l’assiette. Si un enfant n’aime pas un aliment, mettez-lui-en quand même une petite quantité. C’est important pour qu’il se familiarise avec et qu’il développe ses goûts. Ne le forcez pas à manger ni à goûter, cela dit. Vous pouvez lui dire : « je t’en mets un peu, tu n’es pas obligé d’en manger. »

Le deuxième service selon la disponibilité des aliments

Si un enfant redemande à manger, demandez-lui s’il veut de tout ou seulement d’un aliment. Il n’est pas obligé d’avoir mangé les aliments qu’il n’aime pas pour avoir un deuxième service. C’est la disponibilité des aliments qui fera en sorte que vous pourrez lui servir ou non ce qu’il demande. Il devrait toujours y avoir suffisamment d’aliments pour ceux qui en veulent plus. Il manquera peut-être de certains aliments, mais d’autres seront disponibles. Notamment, la viande est souvent la composante la plus chère et donc la plus limitée du menu.

On partage

Rappelez à l’enfant le principe du partage. Par exemple, s’il voit sur la table des boulettes de viande ou des tranches de pain en surplus, expliquez-lui que la responsable de l’alimentation en a prévu X par enfant. Il peut en avoir X, mais avant d’en avoir plus, il faut s’assurer que chaque ami a accès à la portion à laquelle il a droit. Il comprendra que vous êtes juste et équitable, et non pas que vous voulez le restreindre.

L’exception : le dessert

Les enfants ont droit à plus d’une portion du mets principal selon leur faim. Mais le dessert, c’est UNE seule portion pour tous les enfants. Pourquoi cette exception? Pour éviter qu’ils tentent de se nourrir exclusivement du dessert.

Le lait, imposer une limite

On recommande d’offrir environ 500 ml de lait par jour aux enfants. De cette quantité, le service de garde en sert entre la moitié et les deux tiers, soit de 250 à 350 ml. Un petit verre au dîner et un autre aux collations : voilà la quantité atteinte. On évite de donner du lait à volonté à un enfant qui en veut encore et encore pour diverses raisons :

  • Le lait ne doit pas nuire à la variété alimentaire. Si l’enfant en boit beaucoup, le lait risque de prendre la place d’autres aliments nourrissants.
  • Trop de lait (plus de 750 ml par jour) pourrait nuire à l’apport en fer, ainsi qu’à son absorption.
  • Question budget du service de garde : l’excès de lait a un impact monétaire.

Si un enfant a encore soif après son verre de lait, offrez-lui de l’eau. Après tout, c’est l’eau qui a le rôle principal pour étancher la soif.

La collation 

À la collation, la responsable de l’alimentation a prévu le nombre de portions en fonction du nombre d’enfants. Si un enfant est absent ou n’en veut pas, vous pouvez partager l’extra entre les autres qui en veulent.

 

C’est le rôle de la responsable de l’alimentation de planifier les quantités à mettre dans l’assiette des enfants pour combler leurs besoins. En collaboration avec elle, sachez quelle portion de chaque aliment vous pouvez offrir aux enfants. Puis laissez chacun d’eux décider de la quantité qui va dans leur petit ventre. Chaque enfant doit comprendre qu’on le laisse manger à sa faim, mais que la quantité de certains aliments est parfois limitée.

 

Date de publication: juillet 2015