
La faim et l’appétit d’un enfant varient d’un jour à l’autre. Vous êtes inquiets s’il mange peu et davantage s’il refuse de manger? Pourtant, il faut le laisser écouter sa faim. Ne vous inquiétez pas, un enfant en santé ne se laisse pas mourir de faim!
Laissez l’enfant décider
Un enfant est le mieux placé pour savoir s’il a faim ou non, car il est en contact direct avec son ventre. Le fait de laisser de la nourriture dans son assiette est la preuve qu’il est à l’écoute de ses signaux de faim et de satiété. Voilà donc qui devrait vous rassurer plutôt que vous inquiéter!
Vous détestez voir des aliments qui se gaspillent? Il est possible de réduire les pertes en demandant à l’enfant s’il a une petite ou une grosse faim au moment de le servir. Vous pourrez ainsi adapter la quantité de nourriture à mettre dans son assiette. Vous pouvez aussi laisser l’enfant se servir. Il saura quelle quantité mettre dans son assiette en fonction de son appétit.
Ne forcez pas un enfant à manger
Laissez toujours un enfant manger à sa faim, sans tenter de l’influencer. Il ne faut jamais lui demander – et encore moins le forcer – de finir son assiette ou même de manger quelques bouchées de plus. Un enfant qui s’habitue à manger dans le seul but d’obéir à son parent ou son éducateur s’éloigne des signaux naturels que son corps lui envoie pour dicter la quantité dont il a besoin. Ce comportement augmente les risques de surpoids.
Éviter de :
- Rentrer une cuillère dans sa bouche de force.
- Négocier 2-3 bouchées de plus.
- Promettre une récompense ou un privilège s’il mange (ex. « si tu finis ton assiette tu pourras regarder ton émission préférée »).
- Faire « l’avion » pour qu’il ouvre la bouche ou allumer la télévision pour le distraire et le faire manger.
- Tenter de le raisonner, par exemple « mange si tu veux être fort ».
- Menacer de le priver de dessert ou de ne pas pouvoir sortir de table.
- Vous fâcher.
- Le féliciter d’avoir tout mangé.
- Etc.
Établissez un horaire de repas
Le choix de manger ou non revient à l’enfant. Par contre, il est important de lui faire comprendre que s’il décide de ne pas manger au moment prévu, il n’aura pas de permission spéciale. Dites-lui par exemple : « Es-tu sûr que tu ne veux rien manger? C’est ton choix, mais tu devras attendre l’heure de la prochaine collation pour manger à nouveau. C’est bien ce que tu veux? ».
L’enfant doit s’asseoir à la table même s’il ne veut pas manger. Il est important qu’il respecte l’horaire établi et qu’il partage ce moment avec vous. Il ne doit pas croire que le refus de manger est récompensé par une période « privilège » de jeux ou de télé! De plus, le repas est une occasion idéale pour discuter avec lui, qu’il mange ou non.
Laissez passer les crises
Si un enfant est en crise et ne veut rien entendre, il est important de le laisser se calmer. Aucune intervention ne sera utile dans ces conditions. Bien que cela soit parfois difficile, demeurez calme. Il ne faut pas vous fâcher, car l’enfant aura gagné son point : avoir votre attention! De plus, les repas pourraient par la suite être associés à des périodes de stress (chicane et punition) par l’enfant. Le plaisir de manger est malheureusement en péril.
Rassurez-vous
Les quantités qu’un enfant mange varient d’un repas à l’autre et d’une journée à l’autre. C’est normal. Plusieurs facteurs influencent sa faim et son appétit. Personne d’autre que lui-même ne peut deviner la quantité qui convient à son corps à un moment précis. Laissez-le s’écouter!
Date de modification: 26 février 2013