
En grandissant, différents événements de la vie font en sorte que manger perd sa simplicité. On oublie parfois d’écouter sa faim réelle ou on l’ignore dans l’espoir de maigrir. On mange pour se consoler ou à l’inverse pour se féliciter. Faites confiance à vos signaux de faim et de satiété pour qu’à leur tour vos enfants préservent cette confiance toute leur vie.
Selon les études…
Les parents qui font confiance à leurs signaux de faim et de satiété et qui mangent pour des raisons physiques plutôt qu’émotionnelles sont plus susceptibles de faire confiance à la capacité naturelle de leur enfant de le faire aussi.
Faire confiance à la «vraie» faim
Les signaux de faim et de satiété de notre corps sont fiables. Les gens qui en sont conscients vont satisfaire leurs fringales de façon naturelle et selon leur désir du moment. Ainsi, chaque fois qu’ils ont un petit creux, ils n’hésiteront pas à manger une collation.
Si on ne fait pas confiance à nos signaux et qu’on se prive de manger pour certaines raisons ou qu’on mange trop pour d’autres, c’est le désordre. Les restrictions amènent toujours leur lot de compulsions. Bref, un cercle vicieux qui ne finit plus. Faites plutôt équipe avec votre corps, il saura vous remercier!
L’incertitude
L’adulte qui ne fait pas confiance à ses propres signaux de faim et de satiété ou qui les ignorent peut être porté à douter de ceux de l’enfant aussi.
Dans ce contexte, l’adulte souhaitera contrôler les quantités que l’enfant mange : « Mange encore un petit peu », « Finis ton assiette si tu veux aller jouer », « Pas de 2e assiette, tu as assez mangé ». Malgré une bonne intention, ce contrôle est malheureusement dévastateur puisqu’il perturbe la confiance que l’enfant porte à son corps. L’enfant perd tranquillement sa capacité à manger intuitivement et il se fie de plus en plus à des signaux externes (ex.: la grosseur de sa portion ou ses parents) pour déterminer quand est venu le moment de déposer sa fourchette.
Dans son livre « Mangez! », la nutritionniste Guylaine Guèvremont raconte que sa mère ne la forçait jamais à terminer son assiette lorsqu’elle était enfant et n’intervenait donc jamais dans l’écoute de ses besoins alimentaires. Elle dit avoir passé son enfance ainsi : « J’avais faim, je mangeais, je n’avais plus faim, j’arrêtais. Et je pouvais toujours manger à mon rythme, sans la moindre pression pour terminer mon assiette […]. Ma mère était loin de réaliser, à l’époque, le cadeau qu’elle me faisait. »
Un cadeau
Un cadeau, c’est réellement le bon mot pour décrire lorsque l’on fait confiance à notre enfant pour déterminer les quantités qu’il mange et qu’on l’encourage à manger à sa faim. Pourquoi ne pas s’offrir ce cadeau à nous aussi et faire confiance à nos propres signaux?
Pour aider nos enfants à s’écouter, il faut d’abord savoir le faire soi-même.
Consultez l’article Mangez en pleine conscience en famille pour vous aider dans cette démarche. Essayez aussi cette activité (Depliant_JISD2016) développée par Équilibre qui vous aidera à déguster vos aliments préférés en vous concentrant sur le plaisir des sens.
Date de publication: avril 2016
Ressources
Livres
- Guylaine Guevremont et Marie-Claude Lortie. (2006). Mangez! Un livre antirégime prominceur progourmandise. Les Éditions La Presse.
- Guylaine Guèvremont. (2014). Manger ses émotions : pourquoi on succombe, comment on s’en sort. Les Éditions Transcontinental.
Site Internet
- Karine Gravel, Docteure en nutrition : http://www.karinegravel.com/approche/
- Clinique muula : http://muula.ca/
- Équilibre : http://equilibre.ca/