Un sommeil de qualité pour prévenir l’obésité

Par les nutritionnistes de Nos petits mangeurs

On reconnait bien l’enfant qui ne dort pas suffisamment : fatigué, grincheux, pleurnicheur… et bedon rond?! Peut-être pas dans tous les cas, mais oui, c’est démontré, l’enfant qui manque de sommeil est plus à risque d’obésité. L’importance d’une bonne nuit de sommeil concerne beaucoup plus que l’humeur.

Un nombre d’heures de sommeil suffisant

Les besoins en sommeil varient d’une personne à l’autre et aussi en fonction de l’âge. Pour les enfants de 1 à 3 ans, le nombre d’heures de sommeil recommandé est de 12 à 13 heures, incluant d’une à deux siestes. Chez l’enfant âgé de 3 à 5 ans, la recommandation est de 11 à 12 heures de sommeil. Vers la fin de cette période, l’enfant cesse de faire des siestes: une grande adaptation.

Dormir, c’est essentiel

Lorsque l’enfant dort, son corps entre dans un état de détente et de réparation. Dormir c’est bénéfique pour sa santé mentale et physique, ainsi que pour son bien-être. Un manque de sommeil affecte son humeur, son attention et son énergie.

Plusieurs études ont démontré un lien entre le manque de sommeil chez l’enfant et le risque d’obésité immédiat et futur. En fait, moins il dort, plus le risque augmente. Et ce n’est pas tout, certaines conditions reliées au sommeil influencent aussi le risque de surplus de poids chez l’enfant. Se coucher tard (après 21 h) et se coucher à des heures variables sont deux exemples qui induisent des changements métaboliques et de comportements pouvant affecter le poids de l’enfant.

La qualité, c’est important

Le nombre d’heures de sommeil est une chose, la qualité en est une autre.

  1. La régularité: Il est important d’établir un horaire régulier de sommeil dès l’enfance. Ceci implique que l’enfant se couche pratiquement à la même heure tous les soirs, et ce, même le weekend. Quelques minutes de plus ou de moins certains soirs, c’est normal, mais la stabilité est optimale.
  2. La routine: Développer une routine calme, 30 minutes avant l’heure de se coucher, est une bonne façon d’améliorer la qualité du sommeil de votre enfant. Par exemple le bain, suivi d’activités calmes et paisibles comme la lecture d’une histoire, le tout sous une lumière apaisante. Évitez les jeux électroniques, les jeux bruyants et la télévision.
  3. Sans caféine: Les enfants sont sensibles à la caféine. Mieux vaut éviter les sources de caféine en soirée, que ce soit le lait au chocolat, les colas, le thé glacé ou tous desserts à base de chocolat. La quantité totale dans la journée est aussi à limiter.

Le sommeil, c’est comme pour la faim : encouragez l’enfant à écouter son corps et ses signaux. Il se sent fatigué? Go, au dodo!

Date de publication: janvier 2016

Références

  • Institut national de santé publique du Québec (2012). « Le sommeil et les problèmes de poids: une nouvelle piste pour l’intervention? »
  • Golem, D. L., et al. (2014). « An Integrative Review of Sleep for Nutrition Professionals. » Advances in Nutrition 5(6): 742-759.
  • Miller, A. L., et al. (2015). « Sleep patterns and obesity in childhood. » Current Opinion in Endocrinology, Diabetes and Obesity 22(1): 41-47.
  • Mindell, J. A., et al. (2009). « Developmental aspects of sleep hygiene: Findings from the 2004 National Sleep Foundation Sleep in America Poll. » Sleep Medicine 10(7): 771-779.
  • Patel, S. R. and F. B. Hu (2008). « Short Sleep Duration and Weight Gain: A Systematic Review. » Obesity 16(3): 643-653.