Une collation avant le souper?

Par les nutritionnistes de Nos petits mangeurs

Votre enfant réclame une collation avant le souper. Devriez-vous lui en offrir une? Ça dépend. Est-elle prévue à sa routine? Est-ce que l’heure du souper approche? Est-ce une demande occasionnelle? Est-ce une vraie faim? Voici quelques pistes pour guider votre décision.

Prévoir les collations

C’est normal que votre enfant ait faim entre les repas, d’où l’importance de prévoir de 2 à 3 collations par jour. Une première en avant-midi, une deuxième en après-midi et une troisième, si nécessaire, avant le souper si celui-ci est tard ou avant le dodo si le souper est tôt.

  • L’idéal est de servir les collations environ 2 heures avant le prochain repas afin de ne pas nuire à l’appétit de votre enfant.
  • Une routine des repas et collations permet à l’enfant de prévoir la prochaine occasion de manger et de conserver son appétit pour les repas.

La faim et l’appétit des enfants varient. Il est possible d’inclure d’autres moments pour manger que ceux prévus à la routine. Cela doit toutefois être occasionnel. Votre enfant doit comprendre qu’il ne peut pas se nourrir exclusivement de collations, ni grignoter toute la journée.

Le souper tardif

Si le souper tarde et que votre enfant est affamé, il est possible de lui offrir une collation qui va calmer sa faim, sans la couper. Les crudités sont une bonne option, d’autant plus si votre enfant a tendance à laisser de côté les légumes au repas. Si une entrée (ex. : soupe, potage, salade) est prévue, pourquoi ne pas la servir d’avance pour aider l’enfant à patienter?

Par ailleurs, plus le souper est tard, plus l’heure du dodo approche. Les enfants mangent souvent moins lorsqu’ils sont très fatigués, sans oublier que la fatigue ET la faim influencent leur humeur. Une collation nutritive fait du bien aux deux!

Toujours affamé avant le souper?

Votre enfant revient affamé à la maison tous les jours? Il y a lieu de se questionner. Est-ce parce que vous revenez tard ou parce que la collation de son milieu de garde n’est pas suffisamment nourrissante pour lui permettre de patienter jusqu’au souper? Votre enfant mange-t-il ce qu’on lui sert durant la journée?

Discutez avec son éducatrice de ce qu’il mange, de son appétit et de son intérêt envers les aliments. Ensemble, vous parviendrez à répondre à ses besoins sans lui mettre de pression à manger.

Faim ou besoin d’affection?

Votre enfant s’est probablement ennuyé de vous durant la journée. Réclamer une collation est-il un moyen d’attirer votre attention? Manger est-il une façon de s’assurer de votre présence? Il a peut-être simplement besoin d’un rituel d’amour au retour. Si le temps manque pour faire une activité avec lui, laissez-le vous assister au moment de préparer le souper ou invitez-le à jouer près de vous pour pouvoir discuter avec lui tout en cuisinant.

Être cohérent

Vous souhaitez encourager votre enfant à écouter sa faim. Vous craignez toutefois qu’il se sente restreint si vous refusez de lui offrir une collation? Rassurez-vous. Encourager votre enfant à écouter sa faim implique de le laisser décider des quantités qu’il mange, et non de choisir le moment où il mange. La nuance est importante.

Établir un horaire de repas et de collations est l’entière responsabilité des adultes.

 

Durant la petite enfance, c’est vous qui déterminez les occasions de manger. Informez votre enfant de sa routine. Celle-ci l’aide à acquérir de saines habitudes alimentaires.

Date de publication: février 2017